Festival Subversif 2016

Du 1er au 16 mai 2016 ne manquez pas le festival du film Subversif à Zagreb. Au programme, un hommage à Jacques Rivette, une belle sélection de films ou co-productions français, un forum Méditerranéen, une conférence de Florence Hartmann et l’exposition « Dessine-moi la Méditerranéee » produite par l’association Cartooning for Peace à l’initiative du dessinateur Plantu.

 

HOMMAGE

Au programme, un hommage au réalisateur français Jacques Rivette avec la projection des films : « Jacques Rivette, le veilleur » : portrait de Jacques Rivette par Claire Denis construit en deux parties – Le Jour, La Nuit – qui esquisse un panorama de son itinéraire et de son œuvre à travers une discussion dans les cafés parisiens avec le critique Serge Daney : les rapports entre le cinéma et la peinture de l’après-guerre, les débuts de la bande des quatre (Truffaut, Godard, Rohmer, Rivette) et les rendez-vous quotidiens aux Cahiers du Cinéma, la création et l’éthique de l’artiste. Serge Daney questionne, analyse, commente. Jacques Rivette s’interroge, se dérobe, sourit fugacement.

 

« L’amour fou » : Sébastien, metteur en scène de théâtre, vit avec Claire, comédienne. Il monte Andromaque de Racine, elle doit y jouer le rôle d’Hermione. Mais durant les répétitions, un conflit les oppose et Claire quitte soudainement le théâtre. Tandis que Sébastien décide de faire appel à Marta, son ancienne épouse, pour la remplacer, Claire sombre dans le désespoir.

« La religieuse » : Au XVIIIe siècle, Suzanne Simonin est cloîtrée contre son gré dans un couvent. Elle trouve un peu de réconfort auprès de la Mère supérieure, mais celle-ci meurt peu après, et est remplacée par une femme sadique qui ne cesse de brimer Suzanne. La jeune femme obtient l’autorisation de changer de couvent, mais reste toujours aussi déterminée à sortir.

« Paris nous appartient » : L’indiscrète Terry, maîtresse d’un journaliste américain, a révélé à ses amants, Juan et Gérard, ce qu’ils n’auraient jamais dû savoir.

 

Hommage également au réalisateur Andrzej Żuławski avec un film français, « Cosmos » :

Witold a raté ses examens de droit et Fuchs vient de quitter son emploi dans une société de mode parisienne. Ils vont passer quelques jours dans une pension dite de famille où les accueille une série de présages inquiétants. Dans cette pension il y a aussi une bouche torve, celle de la servante, et une bouche parfaite, celle de la jeune femme de la maison dont Witold tombe éperdument amoureux. Malheureusement, elle est fraîchement mariée à un architecte des plus convenables. Mais cette jeune femme est-elle, elle aussi, également convenable ? La troisième pendaison, celle du chat, est l’œuvre de Witold. Pourquoi ? Et surtout… la quatrième sera-t-elle humaine ?

 

COMPÉTITION OFFICIELLE

 

« Much loved » de Nabil Ayouch

much-loved

©Unifrance

Marrakech aujourd’hui. Noha, Randa, Soukaina, Hlima et les autres vivent d’amours tarifés. Ce sont des putes, des objets de désir. Les chairs se montrent, les corps s’exhibent et s’excitent, l’argent circule aux rythmes des plaisirs et des humiliations subies. Mais joyeuses et complices, dignes et émancipées dans leur royaume de femmes, elles surmontent la violence d’une société marocaine qui les utilise tout en les condamnant.

 

« À peine j’ouvre les yeux » de Leyla Bouzid

Tunis, été 2010, quelques mois avant la Révolution, Farah 18 ans passe son bac et sa famille l’imagine déjà médecin… mais elle ne voit pas les choses de la même manière.

Elle chante au sein d¹un groupe de rock engagé. Elle vibre, s’enivre, découvre l’amour et sa ville de nuit contre la volonté d’Hayet, sa mère, qui connaît la Tunisie et ses interdits.

 

« Théo et Hugo dans le même bateau » d’Olivier Ducastel et Jacques Martineau

Dans un sex-club, les corps de Théo et de Hugo se rencontrent, se reconnaissent, se mêlent en une étreinte passionnée. Passé l’emportement du désir et l’exaltation de ce premier moment, les deux jeunes hommes, dégrisés, dans les rues vides du Paris nocturne, se confrontent à leur amour naissant.

 

« Baden Baden » de Rachel Lang

Après une expérience ratée sur le tournage d’un film à l’étranger, Ana, 26 ans, retourne à Strasbourg, sa ville natale. Le temps d’un été caniculaire, elle se met en tête de remplacer la baignoire de sa grand-mère par une douche de plain-pied, mange des petits pois carotte au ketchup, roule en Porsche, cueille des mirabelles, perd son permis, couche avec son meilleur ami et retombe dans les bras de son ex. Bref, cet été-là, Ana tente de se débrouiller avec la vie.

 

COMPÉTITION DOCUMENTAIRE

 

« Entre les frontières » d’Avi Mograbi

Avi Mograbi part à la rencontre de demandeurs d’asile Africains que l’État d’Israël parque dans un camp en plein désert. Ensemble ils s’interrogent sur le statut de réfugié en Israël à travers les techniques utilisées par le « Théâtre des Oppressés ». Leur histoire est-elle si différente de celle vécue par la grand-mère du réalisateur qui a fui les Nazies ? Que pousse ces gens à abandonner leur passé pour plonger vers l’inconnu ? Pourquoi Israël refuse ces exilés que la guerre a jetés sur les routes ? Le théâtre peut-il créer un pont entre les hommes pour qu’ils se comprennent et échangent ?

 

« La route d’Istanbul » de Rachid Bouchareb

Lorsque la police lui apprend qu’Elodie, sa fille unique de 19 ans, est en route pour rejoindre la Syrie, la vie d’Elisabeth bascule. Elle est sous le choc et ne comprend pas ce geste car cette guerre n’est pas la leur. Elisabeth parvient à reprendre contact avec Elodie mais elle est vite démunie face à cette jeune femme qu’elle ne reconnaît plus. Seule dans son combat, elle décide alors de partir en Syrie chercher sa fille et la convaincre de revenir avec elle en Belgique. Mère et fille arriveront-elles à se retrouver et à se comprendre ?

 

« Le bois dont les rêves sont faits » de Claire Simon

Il y a des jours où on n’en peut plus de la ville, où nos yeux ne supportent plus de ne voir que des immeubles et nos oreilles de n’entendre que des moteurs… Alors on se souvient de la Nature, et on pense au Bois. On passe du trottoir au sentier et nous y voilà ! La rumeur de la ville s’éloigne, on est dans une prairie très loin. C’est la campagne, la forêt, l’enfance qui revient. On y croit, on y est. C’est une illusion vraie, un monde sauvage à portée de main, un lieu pour tous, riches et pauvres, Français et étrangers, homos et hétéros, vieux et jeunes, vieux-jeu ou branchés. Le paradis retrouvé. Qui sait ?

 

« Je suis le peuple » d’Anna Roussillon

« La révolution ? T’as qu’à la regarder à la télé ! », lance Farraj à Anna quand les premières manifestations éclatent en Egypte en janvier 2011. Alors qu’un grand chant révolutionnaire s’élève de la place Tahrir, à 700 km de là, au village de la Jezira, rien ne semble bouger. C’est par la lucarne de sa télévision que, Farraj va suivre les bouleversements qui secouent son pays. Pendant trois ans, un dialogue complice se dessine entre la réalisatrice et ce paysan égyptien : lui, pioche sur l’épaule, elle, caméra à la main.  Leurs échanges témoignent du ballottement des consciences et des espoirs de changement : un cheminement politique lent, profond et plein de promesses…

 

Retrouver toutes les informations sur les films :

http://subversivefestival.com/category/film-program/

 

 

CONFÉRENCE

« Tko zviždi zlo ne misli »

Le vendredi 13 mai à 20h, Florence Hartmann, ancienne porte-parole de la procureuse du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY), journaliste et essayiste, parlera de son livre sur les lanceurs d’alerte « Lanceurs d’alerte, les Mauvaises Consciences de nos Démocraties » publié en France en 2014.

En savoir plus :

http://subversivefestival.com/film-program/razotkrivanje/tko-zvizdi-zlo-ne-misli/