Première en Croatie de l’opéra « Kein Licht. » de Philippe Manoury

7 novembre – Théâtre National de Zagreb

Reprises les 8 et 9 novembre.

 

C’est une création très attendue et déjà récompensée par un prix international qui sera présentée au Théâtre National de Zagreb le 7 novembre prochain. Inspirée de la catastrophe de Fukushima, « Kein licht » est signée du compositeur français Philippe Manoury, considéré comme l’un des pionniers dans la recherche et le développement de la musique électronique en temps réel, et du metteur en scène allemand Nicolas Stemann, sur un texte d’Elfriede Jelinek, auteur de La Pianiste et prix Nobel de littérature. La direction musicale est assurée par le chef d’orchestre français Julien Leroy,  premier Prix des « Talents ADAMI Chefs d’orchestre » 2014, et les chœurs sont ceux du Théâtre National de Zagreb

Kein Licht, « thinkspiel » pour acteurs, chanteurs, musiciens et musique électronique en temps réel a été présenté en première mondiale le 25 août 2017 dans le cadre de la Ruhrtriennale (Allemagne). Cette création, commande de l’Opéra Comique de Paris et  lauréate du Prix FEDORA – Rolf Liebermann pour l’Opéra 2016,  est le fruit de la collaboration entre plusieurs grandes institutions européennes : la Ruhrtriennale, les Théâtres de la Ville de Luxembourg, le Théâtre National Croate de Zagreb, le  Festival Musica de Strasbourg et l’Opéra National du Rhin, la Münchner Kammerspiele et l’ Ircam–Centre Pompidou. Texte polyphonique, Kein Licht fait dialoguer des personnages perdus dans l’espace et le temps, suite à la catastrophe de Fukushima. Essayant de se reconstituer, ces personnages échangent et parlent de douleur, perte et de tragédie, avec parfois beaucoup d’humour. Pas tout à fait un opéra, ni un singspiel (opéra-comique allemand), Kein Licht est un « thinkspiel », c’est-à-dire un jeu avec la pensée. Ce spectacle musical a pour but de nous faire réfléchir sur les enjeux énormes de notre actualité. Théâtre et musique seront créés sous vos yeux, et seront le fruit d’une élaboration commune sur le vif, comme on n’en aura rarement vu.

11 mars 2011. Un séisme et le tsunami qui en résulte ravagent la côte orientale du Japon. Les systèmes de refroidissement de la centrale nucléaire de Fukushima tombent hors service, les cœurs de deux réacteurs entrent en fusion. Les répercussions sont énormes, au niveau mondial, sur la place du nucléaire dans la politique énergétique des états. 
Engagée et moraliste, la prix Nobel Elfriede Jelinek entame aussitôt Kein Licht, variation de monologues qui, dans une écriture éminemment musicale, disent l’effroi, la douleur, la perte, la colère. Nicolas Stemann est familier de ses textes qu’il met régulièrement en scène. Philippe Manoury travaille sur l’interaction entre acoustique et informatique et explore volontiers les nouvelles formes d’un théâtre musical. 
Avec Kein Licht, tous deux organisent la rencontre entre théâtre de texte et musique de théâtre, composée à l’avance ou produite en temps réel. Ils nous offrent une réflexion visuelle et polyphonique, interactive et non dénuée d’humour, sur la place de la technologie dans nos vies, sur la place de la vie face à la technologie. 

Composition : Philippe Manoury

Direction musicale : Julien Leroy

Mise en scène : Nicolas Stemann

Réalisateur en informatique musicale –IRCAM : Thomas Goepfer

Avec Sarah Maria Sun, Olivia Vermeulen, Christina Daletska, Lionel Peintre

 

Spectacle en allemand surtitré.

Plus d’informations : http://www.hnk.hr/en/commencement-of-rehearsals-for-the-new-opera-work-kein-licht/