Les films expérimentaux à l’honneur du festival 25 FPS
28 septembre – 1er octobre
Studentski Centar
Le festival 25 FPS présente chaque année au Centre étudiant de Zagreb le meilleur de la production internationale de films expérimentaux. 5 films français ou coproduits par la France seront à découvrir lors de cette édition 2017 dont « Peacekeeper » de Pierre Edouard Dumora qui sera présent à Zagreb, le samedi 30 septembre à 18h, pour échanger avec le public.
Jeudi 28 septembre à 20h
Explosion ma baby
De Pauline Curnier Jardin
Pays-Bas/France, 2016, 8’
couleur, sans dialogues
Construit à partir d’une accumulation de rushes, “Explosion Ma Baby” installe un temps suspendu et extatique. L’argument du film est un rendez-vous que l’artiste se donne d’année en année sur la place d’un village. Au fil du temps, l’événement qu’elle y enregistre s’est peu à peu transformé en acte de dévotion, jusqu’à devenir un rituel important dans son histoire intime.
Pauline Curnier Jardin a étudié à Paris jusqu’en 2006 (à l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris ainsi qu’à l’Ecole Nationale Supérieure d’Arts de Cergy) puis en Suède et en Allemagne. Plus d’informations : paulinecurnierjardin.net
La Bouche
De Camilo Restrepo
Colombie/France, 2017, 19’
Un homme apprend la mort brutale de sa fille, assassinée par son mari. Temps suspendu pendant lequel oscillent besoin d’apaisement et désir de vengeance. Un film musical interprété par le maître percussionniste guinéen Mohamed Bangoura, « Diable Rouge », librement inspiré de sa propre histoire.
Camilo Restrepo, colombien installé à Paris depuis 1999, est membre de L’Abominable, laboratoire centré sur l’utilisation artistique du film en format argentique. Ses films, sélectionnés dans des festivals tels que Toronto et New York, ont gagné à deux reprises le Pardino d’Argento à Locarno.
Foyer
De Ismail Bahri
France, Tunisie, 2016, 31’
A première vue, Foyer semble être une projection sans film où seul est donné à voir un écran blanc palpitant. Des voix accompagnent ce blanc. Elles proviennent de personnes qui ont abordé le caméraman du film au travail pour le questionner sur ce qu’il fait. Le filmeur est tour à tour approché par un photographe amateur, un passant curieux, un policier ou un groupe de jeunes. Au fur et à mesure de leurs développements, les discussions dévoilent au spectateur les principes d’une expérience filmique en cours et, par là-même, les principes du film qu’ils regardent. Cette expérience intrigue, interroge et transforme la caméra en un foyer (à l’image d’un feu) autour duquel il est possible de se réunir, parler et écouter. S’intéressant d’abord à la caméra, ces paroles déploient vite des points de vue singuliers traçant les formes d’un certain paysage social et politique. Elles laissent entrevoir le contexte dans lequel se déploie l’expérience d’un travail qui tâtonne, à la recherche d’une voie dans le monde qui s’agite.
Ismail Bahri a fait ses études d’art à Paris et à Tunis, sa ville natale: Il vit et travaille à Paris. Son œuvre s’ouvre à de multiples références culturelles et esthétiques et développe des expérimentations plasticiennes précises et sensibles. Leurs résultats prennent la forme de dessins, de vidéos, de photographies, d’installations ou encore d’hybridations entre ces différents supports. Des matières simples y sont manipulées et conduites à une transformation, au moyen de gestes et procédés d’inspiration souvent mécanique liés au cinéma ou à la photographie.
Plus d’informations : www.ismailbahri.lautre.net
Samedi 30 septembre à 18h
Shadow-Machine
De Elise Florenty et Marcel Türkowsky
France/ Allemagne/ Japon, 2016, 14’
Court-métrage qui dévoile une constellation de personnages, de plantes, d’animaux et de machines, isolés dans une dense nuit d’été, et partageant le sentiment d’être étrangement liés les uns aux autres, comme s’ils étaient guidés par une même force externe, collective et menaçante. Ce film propose une réflexion à la fois anxiogène et libératrice sur la domination d’un auteur sur son acteur.
Plus d’informations : http://florenty-turkowsky.blogspot.hr
Peacekeeper
De Pierre Edouard Dumora
France, 2017, 18’30”
Dans un monde où la vie disparaît, un GI Joe amnésique part à la recherche de son identité.
Pierre Edouard Dumora est né en 1980 à Paris. Il a fait ses études au Fresnoy, Studio National des Arts Contemporains. Ses films ont été présentés par la Cinémathèque française, le FID Marseille, les Rencontres Internationales, Yale Art Gallery, Sao Paulo Art Fair. Il a réalisé les films We, the Sorcerers (2015), Evil Men Do (2014), Le Rêve d’Europe (2013), Family Galaxy (2009), Le Bijou (2006).