Paris qui dort
Ciné-concert avec le film « Paris qui dort » de René Clair et la musique du groupe croate Marinada (http://marinada.bandcamp.com/)
Avec : Henri Rollan (Albert), Martinelli (le savant fou), Albert Préjean (l’aviateur), Madeleine Rodrigue (Hesta, la passagère), Myla Seller (la fille du savant)
Entrée libre
Zagreb, kino Tuškanac, 20 janvier à 20h
Rijeka, Art-kino Croatia, 22 janvier à 20h
Split, Multimedijalni kulturni centar, 24 janvier à 20h
Paris. Un soir, le soleil se couche, comme d’habitude. Le lendemain, Albert, le gardien de la Tour Eiffel, qui a passé la nuit sur la troisième plate-forme, se réveille à dix heures, étonné par le silence. Il s’aperçoit que rien ne bouge et descend en ville. La vie est arrêtée, les habitants demeurent figés dans leurs mouvements, et toutes les horloges restent bloquées sur 9 h 25.
Cinq personnes, un aviateur, un riche industriel, un voleur et le policier chargé de le surveiller, une aventurière, arrivent en avion de Marseille : ils sont aussi surpris de trouver pétrifié le personnel de l’aéroport du Bourget. Dans une rue, ils rencontrent Albert, prennent un taxi et profitent de Paris endormi pour faire la fête dans un cabaret. L’industriel, venu voir son amie, demande au voleur d’ouvrir la porte de sa maison: il la trouve figée, flirtant avec un jeune homme.
Tous vont se servir dans les grands magasins et grâce au voleur, dévalisent le coffre de la Banque de France. Après s’être amusés dans le bassin du Trocadéro, ils viennent s’abriter sur la plate-forme de la Tour Eiffel maintenant envahie de meubles, de bibelots et d’objets d’art. Mais la lassitude arrive. Ils s’ennuient, transformant les billets de banque en cocottes en papier, la jeune fille égrène son collier de perles. La jalousie et la rivalité s’installent, mai soudain retentit la TSF: ils apprennent, par la nièce d’un savant, qu’il s’agit d’un rayon mystérieux expérimenté par son oncle. Ils accourent à la maison de ce dernier et comprennent que le rayon diabolique n’a eu de l’effet que sur les gens restés au sol : ils persuadent le savent de remettre la machine en marche et la vie reprend normalement son cours. Le groupe se sépare.
Mais une idylle s’est ébauchée entre Albert et la nièce du savant. Sans argent, ils décident de se servir du rayon mystérieux à l’insu du savant. Il s’en rend compte et, furieux, remet de nouveau la ville en marche. Pris en flagrant délit de vol, le couple retrouve ses acolytes (qui avaient encore profité de l’arrêt de Paris) dans un commissariat. Ils sont relâchés par la police après avoir raconté leur histoire, ce qui les fait passer pour des hallucinés.
Paris rattrape le temps perdu et continue de vivre, comme si rien ne s’était passé… Tout en haut de la Tour Eiffel, Albert et la fille du savant se demandent s’ils n’ont pas rêvé… et retrouvent une bague, témoin de la réalité de leur aventure…
Au travers d’un intrigue qui relève du fantastique, la volonté de Clair est d’établir un cinéma poètique.
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