La Nuit des Livres à la Médiathèque avec la présentation de trois ouvrages de la série « Les grands classiques » des éditeurs croates Hrvatski filološko društvo et Disput
21 avril 2017 à 18h – Médiathèque – Preradovićeva 5
A l’occasion de la Nuit des Livres, les éditeurs croates Hrvatsko filološko društvo et Disput présenteront trois ouvrages à la médiathèque de l’Institut, en présence des traducteurs Adrian Cvitanović, Marija Paprašarovski et Sanja Šoštarić et de la rédactrice Irena Lukšić :
- Aziyadé de Pierre Loti
Traduit du français par Sanja Šoštarić
Aziyadé est le premier roman de Pierre Loti, publié anonymement en 1879. Le livre a pour thème une histoire d’amour dans le cadre exotique de la Turquie de 1876-1877 entre un officier de marine européen et une jeune femme du harem d’un riche vieillard, d’abord à Salonique puis à Istanbul (Loti l’écrit Istambul ou Stamboul et utilise parfois le nom de Constantinople).
Pierre Loti présente d’ailleurs lui-même le roman comme « le récit, circonstancié et agrémenté de descriptions, d’une amourette à la turque » (Eyoub à deux, XXIII), mais la mort dramatique de l’aimée abandonnée malgré lui par le héros amènera celui-ci à prendre conscience de la profondeur de sa passion et lui fera rechercher la mort. Pierre Loti a écrit ainsi une version exotique du mythe romantique de l’amour tragique, les amants reposant tous deux dans la terre turque mais en des lieux différents.
La forme du roman est originale, mêlant à la fois le journal intime du héros et la correspondance qu’il échange avec des proches et qui permet le recul par rapport à l’intrigue. Pierre Loti exploite aussi la fragmentation stylistique en utilisant des paragraphes brefs et juxtaposés regroupés dans des chapitres eux-mêmes courts, ce qui crée une sorte de contrepoint au thème romantique de l’œuvre.
- Les enfants de l’Albatros d’Anaïs Nin
Traduit de l’anglais par Damjan Lalović
Djuna est l’héroïne principale de ce roman. Vouée d’une double personnalité, elle rêve dès l’enfance de celui qui viendra rompre sa solitude mais elle ne semble rencontrer que des rêveurs que leurs trop grandes ailes empêchent de marcher… Ce roman fait partie des cinq textes publiés entre 1946 et 1961 dans lesquels on retrouve trois amies inséparables : Lillian, Djuna et Sabina.
Les textes d’Anais Nin sont très personnels, et son écriture, passionnée, subtile, poétique, saisit et retranscrit avec beaucoup de fluidité et de profondeur les sentiments humains et amoureux, les expériences sensuelles, la nature féminine.
- « Autobiographie pour tous les quatre » de Jerzy Giedroyc
Après avoir été directeur de revue et collaborateur dans différents cabinets ministériels polonais, Jerzy Giedroyc (1906-2000) fonda, à Rome, en 1947, la revue polonaise Kultura, destinée à combattre le pouvoir communiste instauré en Pologne. Transférée à Maisons- Laffitte en 1948, cette revue devint au fil des années un lieu de débat incontournable sur la culture et la politique en Europe, participant à l’histoire de l’Est européen. En 1962, Jerzy Giedroyc fonda une revue d’histoire contemporaine, Les Cahiers historiques.
Dans cette autobiographie, Jerzy Giedroyc retrace son histoire et son parcours exceptionnel.