Conférence : Le débat sur la représentation au cinéma de la Shoah est-il clos ? A propos du film « Le fils de Saul »
La conférence sera donnée en français avec traduction simultanée en croate.
« Le Fils de Saul », premier long métrage du metteur en scène hongrois László Nemes, a sans aucun doute marqué l’actualité cinématographique de 2015. Récompensé à plusieurs reprises et en particulier à l’occasion du Festival du film à Zagreb, « Le Fils de Saul » est également en lice pour l’Oscar 2016. Outre les nombreuses récompenses, le film dès sa première projection à Cannes a suscité de nombreuses discussions aussi bien par rapport à son thème qu’aux moyens narratifs et cinématographiques utilisés par László Nemes. Parmi les réactions, il faut noter le court ouvrage, c’est à dire la lettre ouverte adressée au metteur en scène par le philosophe français Georges Didi-Huberman, dans laquelle il débat du statut du film par rapport aux approches artistiques, philosophiques et politiques de la Shoah.
A l’occasion de la programmation en salle du film « Le Fils de Saul » le 28 janvier et des commémorations liées à la Journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l’Holocauste, l’Institut français de Croatie en partenariat avec l’Institut multimédia, l’éditeur du texte du philosophe Georges Didi-Huberman et avec Zagreb Film Festival, le distributeur du film « Le Fils de Saul », organisera le 26 janvier à 18 heures à la Médiathèque de l’Institut français en Croatie (5 rue Preradovićeva, Zagreb) une conférence/rencontre avec M. Ophir Levy, spécialiste de cinéma et philosophe sur le thème « Le débat sur le représentation au cinéma de la Shoah est-il clos ? A propos du film « Le fils de Saul » ».
Ophir Levy est un chercheur français qui enseigne à l’Université Paris III – Sorbonne Nouvelle. Son domaine d’expertise porte sur les relations entre les images et la mémoire de la Seconde Guerre mondiale (et plus particulièrement le génocide des Juifs d’Europe). Philosophe et historien de cinéma de formation, Ophir Levy a soutenu sa thèse, intitulée « Les images clandestines », sous la direction de Sylvie Lindeperg. Dans ses travaux, il souligne combien l’imaginaire des camps de concentration et du génocide a influencé le cinéma français et américain des années 1960 à nos jours. Ophir Levy a été récompensé plusieurs fois pour ce travail qui, en 2016, fera l’objet d’une publication. Il est également l’auteur du livre « Penser l’humain à l’aune de la douleur. Philosophie, histoire, médecine. 1845-1945. » (publié en 2009). Il collabore régulièrement avec le Mémorial de la Shoah et d’autres institutions telles que le Forum des images, le Conseil de l’Europe ou l’école de cinéma la FEMIS. (Le site web de M. Ophir Levy: http://lesimagesclandestines.blogspot.de)