Dans le cadre de la coopération bilatérale entre la France et la Croatie dans le domaine de la bande dessinée, l’Institut français de Croatie a reçu la jeune autrice Physalis en résidence à Zagreb du 2 mai au 2 juin, en partenariat avec le Ministère croate de la culture et des médias, la Cité internationale de l’image et de la bande dessinée d’Angoulême et le centre croate PEN.
Cette résidence de création et de médiation auprès de différents publics s’est ponctuée de plusieurs évènements et ateliers à Zagreb. L’autrice s’est également rendue à Osijek, s’inscrivant dans la démarche de décentralisation des activités de l’Institut.
Les actions culturelles de Physalis à Zagreb ont démarré avec sa participation à l’atelier de conversation en langue française animé par Noémie Dedieu à la médiathèque de l‘Institut français de Croatie le 10 mai. Par la technique du dessin en live, l’autrice a pu démontrer en temps réel l’art de la bande dessinée et discuter de son travail, ses techniques et ses spécificités. Les participants de tous les âges ont pu observer de près la dessinatrice en action, un processus souvent invisible pour le lecteur de bande dessinée.
Témoignant de la capacité du neuvième art à se réinventer comme spectacle vivant, Physalis a eu l’honneur d’inaugurer le Zagreb Comic Con en présentant une performance dessinée, lors de la soirée d’ouverture du festival 12 mai. Dialogue entre musique électronique et dessin en live, l’histoire a été créée spécialement pour l’évènement, plongeant petits et grands dans une aventure mystérieuse et immersive. Le 14 mai, Physalis a également pris part à une discussion publique, modérée par la francophone Vanja Budimir. A travers sa participation au festival, l’autrice a pu ainsi expliquer en profondeur son travail et sa démarche artistique et d’échanger avec le public, les éditeurs et auteurs croates.
Les 15, 15 et 26 mai, l’artiste en résidence a également rencontré plusieurs étudiants musiciens de l’Académie de musique de Zagreb et l’Académie des arts et de la culture d’Osijek, créant ainsi un dialogue enrichissant et interdisciplinaire entre deux formes d’expressions : la musique et le dessin. En ouvrant ses recherches aux musiciens des différentes académies, Physalis s’est confrontée à un nouveau registre musical, celui de la musique classique. Cet échange a permis aux étudiants de pratiquer d’une manière singulière leur musique et d’assister pour la première fois à la transformation de leur art en dessin. Pour Physalis, cette expérience atteste une fois de plus de son engagement créatif vers un processus de dessin improvisé.
La transmission a été au cœur de la résidence de l’artiste. Le mois de mai s’est ainsi ponctué d’ateliers de pratique du spectacle dessiné en direction du club jeune du Musée d’art contemporain de Zagreb, des étudiants de l’Académie des beaux-arts de Zagreb et des étudiants de l’Académie des arts et de la culture d’Osijek. Après une démonstration de l’artiste, les participants se sont essayés au dessin improvisé en direct sur de la musique.
En outre, la résidence a été l’occasion pour l’autrice d’avancer sur sa bande dessinée en cours de création « En diagonale ». Ce roman graphique pour adolescents est un récit sur la chute, invitant à la reconstruction de soi par la résilience et l’acceptation de ses différences.
Jugés « différents » par leurs pairs car l’une est gymnaste devenue malentendante à la suite d’un choc crânien et que l’autre se déplace en fauteuil roulant depuis une chute à cheval, cette histoire est dédiée aux personnes qui se sont un jour senties exclues, différentes et dont le chemin n’est pas linéaire mais en diagonale. Alors qu’Emma ne parvient pas à se soumettre aux nouvelles sensations sonores de son implant cochléaire, Max lui confectionne une machine qui a pour but de traduire la musique par l’image et la couleur.
Enfin, la résidence s’est conclue par deux évènements :
Le 31 mai, s’est tenue une performance finale de spectacle dessiné poétique et grandiose au MSU, accompagnée par les musiciens de l’Académie de Musique de Zagreb : Lucia Lyon au violon, Mia Dogic et Benjamin Polhe au piano, Karla Jelena Milićević au violoncelle. Trois membres du club jeune du MSU formés par Physalis lors d’un précédent atelier ont également pris part à la performance. L’événement a ainsi rassemblé sur scène des jeunes de divers horizons.
Le 1er juin, le vernissage de l’exposition immersive « Dessiner pour transmettre » à l’IFC, a permis de donner à voir des planches originales de sa BD jeunesse en cours de création et également ses dessins produits sur de la musique lors de ses nombreuses rencontres à Zagreb et Osijek.
L’Institut français de Croatie félicite Physalis pour tout le travail remarquable qu’elle a mené tout au long du mois.
Enfin, l’Institut français de Croatie remercie l’ensemble des partenaires de la Résidence : d’une part, le Ministère croate de la culture et des médias et la Cité internationale de l’image et de la bande dessinée d’Angoulême, dans le cadre du programme « Résidences croisées : France – Croatie »; d’autre part, le centre croate PEN, l’Académie des arts et de la culture d’Osijek, l’Académie de musique de Zagreb, l’Académie des beaux-arts de Zagreb, le Musée d’art contemporain de Zagreb (MSU) et le Zagreb Comic Con.
Avec le soutien de l’Institut français de Paris.