Du 12 septembre au 11 octobre 2020
Ouverture : samedi 12 septembre à 19h, cinéma Tuškanac avec le film Un prophète de Jacques Audiard
Une édition fédératrice, construite avec de nombreux partenaires
Pour sa sixième édition cette année, « Rendez-vous au cinéma », proposé par l’Institut français de Croatie en partenariat avec le Centre pour l’Audiovisuel Croate (HAVC) et le réseau des cinémas indépendants Kino Mreža, propose un programme élargi avec ses partenaires de la Francophonie !
Fidèle à son esprit d’éclectisme, ce temps fort dédié au cinéma français contemporain sous toutes ses formes se veut tout particulièrement fédérateur en cette année où la culture, et notamment le cinéma, ont été durement mis à l’épreuve. Se faisant l’écho des campagnes menées en France et en Croatie pour inviter le public à retrouver la magie du cinéma, cette édition 2020 vous propose une sélection élargie qui comprendra notamment la première rétrospective en Croatie consacrée au réalisateur Jacques Audiard organisée par le cinéma Tuškanac ainsi que plusieurs films belge, canadien, marocains et suisse proposés avec la complicité des ambassades concernées.
Ce sont ainsi pas moins de 11 films dans des genres très différents (drame, comédie, documentaire, animation…) que nous vous invitons à découvrir dans une vingtaine de villes, sur l’ensemble du territoire croate!
Des regards croisés sur la société française contemporaine
La soirée d’ouverture se tiendra samedi 12 septembre à 19h au Kino Tuskanac à Zagreb, autour de la projection de Un prophète, film à la fois profond et puissant, qui a confirmé la reconnaissance internationale du réalisateur Jacques Audiard, qualifié par la critique de « Scorcese français ».
La projection sera précédée d’une introduction à l’œuvre du cinéaste par Alemka Lisinski, et d’un verre de l’amitié, à partir de 18h00.
Le programme de cette édition 2020 se poursuivra avec Milou en mai de Louis Malle, en hommage à l’immense acteur Michel Piccoli disparu cette année. Une réunion dans la maison de famille avec le bouleversement social de mai 68 en arrière-plan, la thématique de ce film à la fois trouble et radieux entrera en résonance avec deux autres oeuvre de cette sélection 2020 : L’heure d’été du fameux réalisateur contemporain Olivier Assayas et Tout ce qu’il me reste de la révolution, premier film réalisée par l’actrice Judith Davis. Le premier croque avec une discrète cruauté le monde de la bourgeoisie. Le second est une comédie qui a rencontré un important succès populaire et critique en France en mettant en scène de manière tragi-comique la question de l’engagement tout comme des désillusions personnelles, politiques et sociales.
Autre temps fort de cette sélection qui s’inscrit, quant à elle, dans le cadre de l’Année de la Bande dessinée qui se déroule en France jusqu’à fin juin 2021 : Bécassine. Cette comédie douce et familiale, délicatement ironique et satirique, inspirée d’un personnage pionnier de la bande dessinée française du début du XXème siècle, a été réalisée par Bruno Podalydès.
Enfin, le documentaire Swagger d’Olivier Babinet emportera le public, avec son énergie débordante et sa capacité à déconstruire avec intelligence et brio nombre de clichés sur les banlieues françaises et leur creuset multiculturel !
Un programme élargi avec les partenaires de la Francophonie
Le programme enrichi de cette édition met également à l’affiche une sélection de films sur le thème de la citoyenneté proposée par les ambassades de Belgique, du Canada, du Maroc et de la Suisse. Cette sélection francophone qui devait être initialement présentée au public à l’occasion du mois de la Francophonie permettra de découvrir de nombreuses pépites, qu’il s’agisse du bouleversant film d’animation Les hirondelles de Kaboul de Zabou Breiman et Elea Gobbé-Mévellec, des comédies dramatiques marocaines plusieurs fois primées Aïda de Driss Mrin et Les mains rudes de Mohamed Asli, de la fiction Hochelaga, terre des âmes de François Girard qui questionne en profondeur l’identité canadienne, ou encore de Ni juge ni soumise de Jean Libon et Yves Hinant, un documentaire sidérant sur le quotidien d’une juge d’instruction bruxelloise, où la réalité dépasse la fiction !
Un prophète, 2009, France
Durée : 2h35
Réalisation : Jacques Audiard
Avec Tahar Rahim, Niels Arestrup, Adel Bencherif
Condamné à six ans de prison, Malik El Djebena ne sait ni lire, ni écrire. A son arrivée en Centrale, seul au monde, il paraît plus jeune, plus fragile que les autres détenus. Il a 19 ans.
D’emblée, il tombe sous la coupe d’un groupe de prisonniers corses qui fait régner sa loi dans la prison. Le jeune homme apprend vite. Au fil des » missions « , il s’endurcit et gagne la confiance des Corses.
Mais, très vite, Malik utilise toute son intelligence pour développer discrètement son propre réseau…
L’heure d’été, 2007, France
Durée : 1h42
Réalisation : Olivier Assayas
Avec Edith Scob, Jérémie Renier, Juliette Binoche, Charles Berling
C’est l’été. Dans leur maison familiale, à la campagne, Frédéric, Adrienne, Jérémie et leurs enfants fêtent les 75 ans de leur mère, Hélène Berthier, qui a consacré sa vie à préserver l’œuvre de son oncle, le peintre Paul Berthier. La disparition soudaine d’Hélène, quelques mois plus tard, les obligera à se confronter avec les encombrants objets de leur passé. Cette famille, à l’apparence soudée, va-t-elle pouvoir rester unie ?
Milou en mai, 1990, France
Durée : 1h48
Réalisation : Louis Malle
Avec Michel Piccoli, Miou Miou, Dominique Blanc
Mai 1968. La France est paralysée par la grève. Dans sa belle bâtisse provinciale du Gers, madame Vieuzac est victime d’une crise cardiaque. Son fils Milou convoque les membres de la famille pour un ultime hommage à la défunte. Arrive alors un cortège surtout préoccupé par le partage de l’héritage : Georges, le frère, journaliste au «Monde», et sa femme Lily, une Anglaise ; Camille, la fille de Milou, épouse coincée d’un médecin bordelais ; et Claire, la nièce homosexuelle, en compagnie de sa petite amie. Les premières émotions passées, chacun donne libre cours à ses manies et ses petites obsessions. Mais peu à peu, les informations à la radio, l’enthousiasme du fils de Georges de retour de Paris, l’isolement aussi, le soleil peut-être vont conjuguer leurs effets pour modifier les comportements…
Swagger, 2016, France
Film documentaire, durée : 1h24
Réalisation : Olivier Babinet
Avec Simon Abkarian, Zita Hanrot, Swann Arlaud
Swagger nous amène auprès de onze enfants et adolescents aux personnalités surprenantes, qui grandissent au coeur des cités les plus défavorisées de France. Le film montre le monde à travers leurs regards singuliers et inattendus, leurs réflexions drôles et percutantes. En déployant une mosaïque de rencontres et en mélangeant les genres, jusqu’à la comédie musicale et la science-fiction, Swagger donne vie aux propos et aux fantasmes de ces enfants d’Aulnay et de Sevran. Car, malgré les difficultés de leur vie, ils ont des rêves et de l’ambition que personne ne leur enlèvera.
Ni juge ni soumise, 2017, Belgique, France
Film documentaire, durée : 1h 39min
Réalisation : Jean Libon et Yves Hinant
Ni Juge ni soumise est le premier long-métrage StripTease, émission culte de la télévision belge. Pendant 3 ans les réalisateurs ont suivi à Bruxelles la juge Anne Gruwez au cours d’enquêtes criminelles, d’auditions, de visites de scènes de crime. Ce n’est pas du cinéma, c’est
pire ! César 2019 du meilleur documentaire.
Tout ce qu’il me reste de la révolution, 2018, France
Comédie, durée : 1h28
Réalisation : Judith Davis
Avec Judith Davis, Malik Zidi, Claire Dumas
Angèle avait 8 ans quand s’ouvrait le premier McDonald’s de Berlin-Est… Depuis, elle se bat contre la malédiction de sa génération : être né « trop tard », à l’heure de la déprime politique mondiale. Elle vient d’une famille de militants, mais sa mère a abandonné du jour au lendemain son combat politique, pour déménager, seule, à la campagne et sa sœur a choisi le monde de l’entreprise.
Seul son père, ancien maoïste chez qui elle retourne vivre, est resté fidèle à ses idéaux. En colère, déterminée, Angèle s’applique autant à essayer de changer le monde qu’à fuir les rencontres amoureuses.
Que lui reste-t-il de la révolution, de ses transmissions, de ses rendez-vous ratés et de ses espoirs à construire ? Tantôt Don Quichotte, tantôt Bridget Jones, Angèle tente de trouver un équilibre…
Primé au Festival du film francophone d’Angoulême 2018.
Bécassine, 2018, France
Comédie, durée : 1h42
Réalisation : Bruno Podalydès
Avec Emeline Bayart, Karin Viard, Denis Podalydès
Bécassine naît dans une modeste ferme bretonne, un jour où des bécasses survolent le village. Devenue adulte, sa naïveté d’enfant reste intacte. Elle rêve de rejoindre Paris mais sa rencontre avec Loulotte, petit bébé adopté par la marquise de Grand-Air va bouleverser sa vie. Elle en devient la nourrice et une grande complicité s’installe entre elles. Un souffle joyeux règne dans le château. Mais pour combien de temps ?
Les dettes s’accumulent et l’arrivée d’un marionnettiste grec peu fiable ne va rien arranger… mais c’est sans compter sur Bécassine qui va prouver une nouvelle fois qu’elle est la femme de la situation!
Aïda, 2015, Maroc
Durée : 1h47 min
Réalisation : Driss Mrini
Avec Noufissa Benchehida, Amina Rachid, Abdellatif Chaouqi, Houda Rihani, Mohammed Choubi, Majida Benkirane, Latefa Ahrrare, Driss Roukhe, Aomar Azzouzi, Abdelhak Belmjahed, Mustapha Mounir, Boubker Harakat, Majdouline Idrissi.
Aïda Cohen, marocaine de confession juive et professeur à Paris, apprend qu’elle est atteinte d’une tumeur maligne, alors elle effectue un retour aux sources (ville d’Essaouira) à la recherche des souvenirs de son enfance. Ses retrouvailles avec son ami d’enfance, Youssef, entrepreneur dans le bâtiment, lui-même souffrant également d’un stress qui le terrasse, leur rendent la joie de vivre grâce à la reprise de leurs anciennes activités musicales au sein de l’orchestre de musique andalouse. Mais le destin en a décidé autrement, car Aïda meurt subitement malgré l’espoir que lui ont donné les médecins d’une rémission de sa tumeur.
Le film « Aïda » du réalisateur Driss Mrini, sorti en 2015, est une œuvre qui reflète, à travers un style artistique expressif, la coexistence pacifique et le dialogue des civilisations au Maroc. Ce long métrage illustre l’image du Maroc pluriel et tolérant, en déclinant une série de messages sur les questions universelles d’amitié, d’amour et d’espoir.
Le film a remporté 3 prix nationaux et deux prix internationaux :
- Prix du 2ème rôle féminin pour l’actrice Houda Rihani, Prix de l’image et Prix du montage lors du 16ème Festival du Film National à Tanger en 2015,
- 6ème Malmö Arab Film Festival – MAFF 2016 en Suède 30 septembre – 05 octobre 2016
- Prix du meilleur film étranger lors de la présélection des Oscars 2016 au Festival de Cannes.
Les Mains Rudes, 2011, Maroc
Durée : 1h37
Réalisation : Mohamed Asli
Avec Mohamed Bastaoui, Houda Rihani, Abdessamad Miftah Lkheir, Amina Rachid, Aicha Mahmah
Mustapha, un coiffeur illettré, qui vit avec sa mère aveugle. Il gère des affaires illégales comme intermédiaire pour faciliter l’accès à des papiers et services à ses clients. Zakia, la voisine de Mustapha, requiert son aide pour lui faciliter l’obtention de son visa pour l’Espagne, c’est le coup de foudre pour le jeune coiffeur. La jeune femme a une idée fixe dans la tête qu’elle veut mettre à exécution à tout prix : se faire recruter en tant qu’ouvrière dans les champs de fraises en Espagne pour pouvoir rejoindre son fiancé qui vit là-bas sans-papier.
Le long-métrage « les mains rudes » mêlant romance, humour et réalisme, le réalisateur et scénariste Mohamed Asli, aborde outre la question de l’immigration, les grandes disparités qui peuvent exister au sein d’une même société.
Le film a remporté 3 prix nationaux :
- Le Prix du public et le prix de la meilleure interprétation féminine qui est revenu à l’actrice Houda Rihani lors de la 18ème édition du Festival international du cinéma méditerranéen à Tétouan en 2012,
- Prix du premier rôle masculin à l’acteur Mohamed Bastaoui lors du 13ème Festival National du Film de Tanger en 2012
Les hirondelles de Kaboul, 2019, Suisse, France, Luxembourg, Monaco
Animation, 13+, durée : 1h22
Réalisation : Zabou Breiman et Elea Gobbé-Mévellec
Avec Simon Abkarian, Zita Hanrot, Swann Arlaud
Été 1998, Kaboul en ruines est occupée par les talibans. Mohsen et Zunaira sont jeunes, ils s’aiment profondément. En dépit de la violence et de la misère quotidienne, ils veulent croire en l’avenir. Un geste insensé de Mohsen va faire basculer leurs vies.
Hochelaga, Terre des âmes, 2017, Canada
Historique, durée : 1h40
Réalisation : François Girard
Avec Raoul Trujillo, Tanaya Beatty, David La Haye
Pendant que se déroule à Montréal une partie de football sous la pluie, une section du terrain du stade Percival-Molson s’effondre. Baptiste Asigny, un étudiant en doctorat d’archéologie d’origine mohawk, découvre là les traces de ceux qui ont habité l’île de Montréal alors qu’elle était une bourgade nommée HOCHELAGA. Plusieurs générations de personnes de cultures différentes ont occupé ce lieu et se sont côtoyées, parfois dans la violence. 750 ans d’histoire résident dans cette terre…