Du 2 au 30 juin 2021, Institut français, Preradovićeva 5
L’artiste franco-marocaine, Randa Maroufi, est diplômée de l’Institut national des beaux-arts de Tétouan (Maroc), de l’École supérieure des beaux-arts d’Angers, ainsi que du Fresnoy.
Celle-ci s’intéresse tout particulièrement à la mise en scène des corps dans l’espace public ou l’intimité ; et s’interroge et s’engage au travers de différents supports artistiques dont la photographie, la vidéo et la performance.
Son travail est aujourd’hui présenté et salué aux quatre coins du globe ; parmi ses récents lieux d’exposition, on peut citer le Musée Reina Sofía (Espagne), le New Museum (États Unis), la Biennale de Dakar (Sénégal), ou encore, la Fondation Boghossian (Belgique).
Elle a reçu de nombreux prix et distinctions, notamment pour ses films Le Park (2015), Bab Sebta (2019) et Les Intruses (2019).
L’exposition « Les Intruses » s’inscrit dans le cadre du Forum Génération Égalité, le plus important rassemblement féministe mondial, initié par ONU Femmes et co-présidé par la France et le Mexique. Il réunit les États, les organisations internationales, la société civile et le secteur privé pour définir une série d’actions concrètes à instaurer pour faire progresser l’égalité femmes-hommes et les droits des femmes dans le monde.
En effet, du 2 au 30 juin à l’Institut français, cette exposition de photographies met en scène une inversion des représentations archétypales que nous produisons autour d’une culture. Ainsi, des femmes « intruses » occupent l’espace public le temps d’un cliché. Elles empruntent les mêmes gestes, les mêmes postures que ceux des hommes dans pareils lieux : elles jouent aux cartes, regardent un match de foot, occupent les terrasses, se mettent en vitrines ; dans l’indifférence de l’écoulement du temps et l’étrangeté d’un espace public d’exclusion, celle de genre.
En amont du Forum, l’exposition « Les Intruses » vient donc parfaitement illustrer notre engagement en matière d’égalité et ce, en complément de l’organisation de discussions sur « la violence basée sur le genre » et « l’autonomie corporelle, droits et santé sexuels et reproductifs », mises en place par l’ambassade de France.