Exposition « Kopač et Paris »

Du 21 décembre 2021 au 23 janvier 2022, Institut français,

Preradovićeva 5

A l’occasion d’une grande exposition consacrée à Slavko Kopač, organisée à HDLU du 17 décembre 2021 au 23 mars 2022, l’Institut français de Croatie présente une exposition de documents et de photos sur la vie et le travail de ce créateur méconnu. Elle se concentre tout particulièrement sur son parcours artistique en France, qui l’a amené au coeur des grands enjeux de la modernité, notamment à travers son engagement dans l’art brut, dont il fut un représentant aux côtés de Jean Dubuffet. Hormis le fait que tous deux aient entrepris à la même période d’explorer des voies artistiques très similaires avant de se connaître, Kopač et Dubuffet sont rapidement devenus amis après que le peintre croate se soit installé à Paris.

L’exposition a une dimension éducative : à travers les réflexions de Kopač et Dubuffet, elle montre à quel point l’art brut échappe aux conventions, et comment l’utilisation de divers matériaux appliqués à la toile et à d’autres supports s’éloigne des techniques académiques pour donner la primauté à l’expression au service d’une oeuvre originale et authentique.

Cette approche biographique du travail de Kopač présente également plusieurs poèmes de l’artiste, restés inconnus jusqu’à présent. Excellent bibliophile, dans l’esprit de l’art brut, Kopac a créé lui-même de la poésie, accompagnée de peintures, signant chaque détail de ses publications.

Cette exposition permet de sensibiliser le grand public au rôle exceptionnel de Kopač dans la Compagnie de l’art brut et de réévaluer ses apports artistiques et sa position singulière sur la scène européenne.

Né en 1913 en Croatie, formé à l’Académie des beaux-arts de Zagreb, Slavko Kopac voit son nom généralement associé à son rôle de conservateur de la Collection de l’art brut, fondée par Jean Dubuffet. Pourtant, l’artiste croate a laissé derrière lui une œuvre dont la richesse reflète la complexité du siècle qu’il a traversé. Emigré en Italie en 1943, puis installé à Paris en 1948, où il côtoie les surréalistes, il a exploré les techniques et les matériaux les plus inattendus au service d’une poétique du merveilleux.