Festival international du film expérimental
Du 23 au 26 septembre 2021, cinéma SC, Savska 25, Zagreb
L’Institut français soutient le Festival du film expérimental 25FPS, dans le cadre duquel trois films français ou coproduits avec la France seront présentés en compétition, en présence des réalisateurs.
Jeudi 23 septembre à 20h
My own landscapes
Antoine Chapon, France, 2020, 19′
Au sein des armées française et américaine, la réalité virtuelle prépare les soldats à leurs futures batailles tout comme elle traite les troubles post-traumatiques après l’épreuve du feu. Antoine Chapon a rencontré Cyril, ancien designer de jeu vidéo militaire et vétéran, qui négocie retour à la vie civile et perte d’identité.
Né en 1990, l’artiste et réalisateur Antoine Chapon a étudié aux Beaux-arts de Nantes et à l’EHESS. Son travail crée des liens entre le cinéma, les effets spéciaux numériques et les archives. Il a présenté son travail au ZKM|Karlsruhe (Allemagne, 2019), au Centre Pompidou (France, 2020) et à la Biennale d’architecture de Venise (Italie, 2021). En 2021, il est un des Berlinale Talents. Son premier film « My Own Landscapes » a gagné entre autres le prix du meilleur court métrage au festival Visions du Réel (2020) et la mention spéciale du jury au festival Premiers Plans d’Angers (2021). Le film a été sélectionné en compétition dans de nombreux festivals comme au Palm Springs Shortfest (2020) et au Sundance Film Festival (2021).
Vendredi 24 septembre à 18h
#31# (appel masqué)
Ghyzlène Boukaïla, France, Algérie, 2021, 16’
#31# est une approche expérimentale d’une reconstruction identitaire latente, sous forme de quête, et l’exploration d’une culture nord-africaine populaire et libertaire, RAÏ. La prose auto-tunée (vocoder) de Cheikh Morad Djadja nous entraîne dans une quête existentielle, un monde en perpétuelle mutation, à la recherche d’un lieu de télécommunication anonyme. La cabine téléphonique est le premier pas vers une réalité abstraite, lui permettant de laisser un message vocal, sur sa trans-identité.
Née en 1993, Ghyzlène Boukaïla est une artiste multimédia, réalisatrice et militante algérienne. Elle a fait l’École des beaux-arts à Alger, avant d’arriver dans le Nord de la France pour y poursuivre sa formation à l’École Supérieure d’Art Nord – Pas de Calais / Dunkerque – Tourcoing. Sa dernière réalisation, SPA LOT 33 BLIDA N°2, sera présentée en compétition internationale au Regensburg Kurzfilmwoche. Depuis son plus jeune âge, Ghyzlène cristallise sa sensibilité dans une famille de révolutionnaires algériens. Ses œuvres explorent les (r)évolutions numériques et socio-politiques, qui questionnent la place des libertés individuelles et les formes « subversives ».
Vendredi 24 septembre à 20h
One thousand and one attempts to be an ocean
Wang Yuyan, France, 2021, 12’
One thousand and one attempts to be an ocean correspond avant tout à un rythme, une résonance hypnotique qui fait déborder les images de leur contenu pour devenir sensation et énergie. Il est constitué de micro-évènements provenant de la catégorie dite des ”satisfying video” qui pullulent sur internet. Sans début ni fin, le récit abstrait se développe sur le mode de l’emprunt en faisant référence à la fois à la transe et à la musique minimale. Les images incarnent jusqu’à l’épuisement ce désir d’une vague sans fond, expression d’un sentiment océanique artificiel mêlée à l’inexorable entropie de nos sociétés de l’information.
Née en 1989, WANG Yuyan est actuellement étudiante au Fresnoy – Studio national des arts contemporains. Diplômée des Beaux- arts de Chine en 2012 et des Beaux-arts de Paris en 2016 avec les félicitations du jury, elle réalise des projets multi-médias qui oscillent entre la vidéo, la performance et l’installation, souvent dans une perspective immersive.
Son travail s’inspire de sujets variés comme les films d’horreur, la culture du bien-être, les pseudo-sciences du succès et la banalité de la vie quotidienne. Elle crée de légers déplacements sur des formes préexistantes et tente de reconsidérer le plus souvent les systèmes contemporains qui visent à produire des états optimistes selon un processus d’abstraction qui les déstructure.
