A travers son travail photographique, Alain Laboile documente et célèbre sa vie de famille : une vie au bord du monde, où se mêlent intemporalité et universalité de l’enfance.
Jour après jour, il crée un album de famille qui constitue un héritage qu’il transmettra à ses enfants. Son œuvre reflète leur mode de vie, qui gravite autour de l’enfance. Une enfance proche de la nature, où chacun se découvre, découvre le monde, passe à sa guise d’une expérience sensible à l’autre, où les enfants à l’imagination débordante s’amusent, prennent le temps de vivre, de jouer, de construire, mais aussi de s’ennuyer. Si les plus petits « cherchent » l’objectif, les plus âgés participent avec plus de distance. Ses photographies en sont le témoignage. Vivantes – on lui dit souvent que l’on peut entendre dans ses photos le rire des enfants ou l’éclaboussure de l’eau – et pleines d’humour, ses images aux noir et blanc lumineux capturent la poésie du quotidien et l’esprit de liberté. Cette pratique peut être rapprochée de celle d’un ethnologue.
Bien que son travail soit profondément personnel, il est totalement universel, exaltant la nature humaine et permettant au spectateur de replonger dans le monde de l’enfance. Certains y retrouvent un peu de leur passé, d’autres se posent des questions existentielles.
Alimentée quotidiennement et partagée dans le monde entier grâce à internet, sa production photographique s’est mue en un moyen de communication, amenant à un questionnement sur la liberté, la nudité, l’éducation, l’être et l’avoir.
Institut Français, Preradovićeva 5
Du 1er au 18 octobre