Mardi 29 janvier 2019 à 19h, Cinéma Tuškanac
Tuškanac 1
Dans le cadre de ce premier rendez-vous Kratki utorak de l’année, deux programmes de Jean Rouch sont présentés au public, en format 16mm. Le réalisateur est considéré comme le père du style documentaire « cinéma-vérité », qui consiste à capter la vie quotidienne en se plaçant au plus près de son sujet, ainsi que de l’ »ethnofiction », genre hybride qui mêle le documentaire à la fiction. Jean Rouch a passé près de 60 ans en Afrique, où il a filmé un grand nombre de documentaires ethnographiques, ce qui fait de lui le plus grand chroniqueur de la vie de ce continent au milieu du siècle dernier. Deux dimensions de sa création vont être présentées à cette occasion : la première partie du programme fait la part belle à une sélection de quatre documentaires ethnographiques africains, suivis en deuxième partie par son chef-d’oeuvre de l’ethnofiction, La pyramide humaine.
Les films seront présentés par Jean-Noël Cristiani, réalisateur et professeur à Paris, ancien étudiant de Jean Rouch qui a créé avec lui en 1981 l’association de cinéastes Ateliers Varan.
Ce programme est organisé par l’Union croate du cinéma, avec le soutien du l’Institut Français en Croatie et en partenariat avec le département Cinémathèque Afrique de l’Institut français de Paris.
Les films sont projetés en format 16mm avec sous-titres en anglais et en croate.
Entrée : 20kn pour les deux projections.
Programme :
19h – Documentaires ethongraphiques (73 min)
– Initiation à la danse des possédés, 1949, 23 min, 16mm
– Cimetières dans la falaise, 1951, 19 min, 16mm
– Mamy Water, 1966, 19 min, 16mm
– Tourou et Bitti, Les tambours d’avant, 1971, 12 min, 16mm
21h – Dans le royaume de la métafiction
La pyramide humaine, 1961, 90 min, 16mm
Ce film hybride, l’un des premiers du genre, se déroule en Côte d’Ivoire où le réalisateur propose à un groupe de lycéens blancs et noirs de se connaître mieux en tournant un film sur leurs relations communes, ou sur le manque de telles relations. Les jeunes protagonistes créent un film à l’intérieur du film, qui relève à la fois de la liberté propre à la fiction et de la pertinence politique du documentaire. Ce film a eu un grand succès en France, il a été distingué par les Cahiers du Cinéma et Eric Rohmer l’a désigné en 1961comme son film préféré.