Du 24 janvier au 1er mars 2025, Institut français, Preradovićeva 5
Le 15 avril 2019, un incendie violent touche au cœur Notre-Dame de Paris. Sa charpente en bois, édifiée en grande partie au XIIIe siècle, ainsi que sa flèche, construite par Eugène Viollet-le-Duc au XIXe siècle, sont détruites emportant dans leur chute une partie des voûtes.
Le soir même, sur place, le président de la République annonce « Nous rebâtirons Notre-Dame de Paris ». Il fixe l’objectif ambitieux de rouvrir la cathédrale en 2024.
Un chantier hors du commun s’ouvre alors. Une aventure collective exceptionnelle s’engage, soutenue par l’élan de générosité sans précédent de donateurs du monde entier. Elle est marquée par la détermination et la fierté de tous les acteurs du chantier. Le chantier est piloté par l’établissement public Rebâtir Notre-Dame de Paris. Plus de 846 millions d’euros sont réunis grâce à 340 000 donateurs issus de 150 pays. 250 entreprises et ateliers d’art ont participé aux travaux réunissant ainsi les savoir-faire exceptionnels de milliers de femmes et d’hommes.
Les interventions de sécurisation de la cathédrale débutent dès le lendemain de l’incendie. Il faut, sans délai, établir un état des lieux des dégâts et entamer les travaux de sauvegarde de la cathédrale.
Lors de la phase de sécurisation, échafaudeurs, cordistes et grutiers ont travaillé main dans la main pour sécuriser le site et permettre à ce chantier hors du commun de fonctionner.
En juillet 2020, à l’issue des études, la Commission nationale du patrimoine et de l’architecture approuve à l’unanimité le projet de restauration. Ce projet prévoit que les parties du monument disparues dans l’incendie soient reconstruites à l’identique et dans leurs matériaux d’origine.
Dès le lendemain de l’incendie, des archéologues et scientifiques se sont mobilisés pour assurer le tri et l’inventaire des vestiges. Parallèlement à l’étude de ces vestiges, un vaste chantier scientifique s’est ouvert.
Sous la coordination du ministère de la Culture et du centre national de la recherche scientifique (CNRS), se mettent en place des groupes de chercheurs, venus de toute la France et issus d’autres pays. Ils relèvent de toutes les disciplines et sont organisés en 9 groupes thématiques.
Sur le chantier, les archéologues ont réalisé différentes fouilles préventives, notamment aux abords de la cathédrale, ainsi qu’à la croisée du transept. L’ensemble des vestiges prélevés et des données rassemblées servent de base aux chercheurs pour développer la connaissance du passé. Les chantiers de fouilles permettent ainsi aux archéologues et aux chercheurs de compléter leurs connaissances sur Notre-Dame.