Festival international du film d’animation
Du 28 septembre au 3 octobre 2020
La France, avec son importante production de films d’animation, est à nouveau largement représentée au Festival international Animafest Zagreb 2020 avec un grand nombre de réalisateurs et professionels invités, ainsi que la présentation de nombreux films, récents tout comme plus anciens, certains étant déjà considérés comme des classiques.
Dans le cadre de la Grande compétition du court métrage seront ainsi présentés 10 films produits ou coproduits en France, tels que le nouveau film de Bastien Dubois “Souvenir Souvenir”, qui traite de l’histoire individuelle familiale avec les souvenirs de son grand-père liés à la guerre d’indépendance algérienne. Aux antipodes du genre, “Repasse-moi” d’Ivan Rabbiosi, une comédie absurde qui représente une société dans laquelle les planches à repasser sont érigées en divinités… “Le Genius Loci” d’Adrien Mérigeau, sous une forme d’animation classique, s’inspire quant à lui des tendances modernistes basées sur la géométrie et le graphisme, en référence à Kandinsky. Dans “Symbiosis”de Nadja Andrasev, un film voyeuriste sur l’infidélité et le désir, l’épouse accompagne les nombreuses maîtresses de son mari, les cataloguant dans une sorte d’«herbier» et de «terrarium» de pratiques et de sentiments sexuels. Telle une diapositive en 3D, “Pulsión”de Pedro Casavecchia dépeint des épisodes d’enfance et de jeunesse traumatiques dans lesquels se forme la personnalité d’un psychopathe. Roman d’animation de forme narrative classique, primé par la Fédération internationale des critiques du cinéma au Festival d’Annecy, “Têtard” de Jean-Claude Rozec relève d’une modernité toute littéraire dans son exploration d’une relation entre une sœur et son frère qui se situe aux confins de la fiction, de l’horreur et des contes de fées… Enfin, “Portrait de Suzanne” d’Isabelle Plucinski sur l’obésité et l’amour peut se percevoir comme une histoire qui représente une sorte de soif d’intimité humaine, mais aussi la solitude et la jalousie.
La compétition de films d’étudiants comprend également un certain nombre de films français remarquables, qui représentent chacun une école de cinéma différente : La Poudrière, Gobelins, Ecole Emile Cohl, EMCA, Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs.
L’animation française est aussi représentée dans les programmes « Enfants et Jeunes » et « Famille », dans une sélection de courts métrages réunis dans le “Festival du film d’animation français : jeux et petites bêtises”, ainsi qu’avec deux longs métrages somptueux : “La Fameuse Invasion des ours en Sicile” et “Le voyage du prince”.
Enfin, un programme de rétrospective inédit dans cette édition 2020 va marquer le 60e anniversaire du plus grand festival d’animation au monde, celui d’Annecy. À cette occasion, Animafest présente les perles de l’animation française sélectionnés par le directeur artistique d’Annecy Marcel Jean, intitulé « 60 ans en 70 minutes ».
©Vedrana Šoltić