Un huis-clos nommé “Sniper”

En français, sous-titré en croate.

Compagnie Yeyotheatre Abidjan/Novo kazalište Zagreb/Mini teater Ljubljana
DAMIR KARAKAŠ: SNIPER 
traduction: Zlatko Wurzberg
mise en scene: Ivica Buljan
dramaturgie: Robert Waltl
 
Muki: Irie Philippe Irie Bi
Sunny: Larissa Ouei
Etudiant: Landry Kouamé Bienvenu Amon

C’est un huis clos. Ils sont trois.

Muki, grande gueule et paranoïaque, vit des expédients. Fils d’un sniper dans une guerre récente ; sa copine Sunny, enceinte jusqu’aux yeux, bernée par les balivernes de Muki, elle croit qu’ils partiront pour Paris où elle accouchera et où ils referont leur vie. L’étudiant qui s’introduit dans l’appartement dont il a les clefs pour y passer la nuit ; un comparse ou une voix de quelqu’un qui se présente à la porte.

L’action se déroule en cinq jours, dans l’appartement vide, un pied à terre de quelqu’un qui en est absent ; ici et là, on entend la publicité pour la campagne électorale diffusée à la radio. Muki et Sunny sont là, ils attendent dans l’embuscade pour tirer sur un politicien corrompu qui pourrait gagner l’élection présidentielle. Ce dernier doit tenir son meeting électoral sur la place en face de l’appartement.

Les jeux sont faussés entre les trois personnages. On croirait d’abord que Muki agit par conviction, mais en fait, il est engagé par un maffieux, l’ex petit ami de Sunny, laquelle est peut être enceinte de lui et non de Muki ; Sunny est très soucieuse du bien-être de son copain, mais elle s’intéresse surtout au bon déroulement de l’assassinat commandité ; elle agit probablement dans l’intérêt de son ex copain.

La victime accidentelle et innocente du couple, l’étudiant, va essayer de raisonner leur folie meurtrière à ses risques et périls. Mais, un soupçon de trahison mine le projet de l’intérieur et on s’aperçoit qu’il n’aurait d’ailleurs jamais été viable.

A la fin, celui qui va passer à l’acte n’est pas celui qu’on croit…